Les chasseurs dans la neige

20/11/2025

Partie 2 : La vallée enneigée

Blanche était couchée dans un vaste manteau blanc, à mi-chemin entre le sommet de la colline et la vallée. Elle aperçut trois chasseurs accompagnés de leurs chiens en amont ; une odeur de viande grillée vint lui chatouiller les narines.

La jeune fille se redressa avec précaution, et la neige engloutit aussitôt ses bottines.

L'un des trois hommes s'approcha : un renard mort au pelage roux ballotait au bout d'un long bâton posé sur son épaule.

— Êtes-vous Blanche ?

— Euh… oui, c'est moi.

— Nous avons été prévenus de votre arrivée. Bienvenue parmi nous. Je m'appelle Aalbert, et voici mes frères : Adriaen et Arnold.

— Merci… mais pourriez-vous me dire où nous nous trouvons ?

— Quelque part entre les ports de Hollande et les montagnes d'Italie. Mes frères et moi allons vous escorter jusqu'au village. Vous serez ensuite libre d'aller où bon vous semble.

Il marqua une pause ; son regard se perdit vers la vallée, comme s'il y discernait déjà le destin de la jeune fille.

— Prenez néanmoins garde : vous devez être revenue ici-même avant que le sable de votre sablier ne soit entièrement écoulé.

Le mot « sablier » fit frissonner Blanche ; elle en connaissait la raison, mais refusa d'y songer. Elle resserra son manteau et suivit les trois hommes vers la vallée.

Arrivés au bord d'un lac gelé, ils empruntèrent une allée bordée de pins sylvestres menant au centre de la bourgade. Une vieille église en pierre, bâtie parmi de petites maisons, faisait face à plusieurs demeures aux murs écrus. La façade de l'édifice religieux était basse, percée de fenêtres étroites et peu nombreuses.

— Voilà, dit Aalbert. Vous avez le champ libre : vous pouvez vous promener, patiner, pêcher sous la glace ou simplement profiter du paysage. N'hésitez pas à parler aux habitants, ils répondront volontiers à vos questions.

Sur ces mots, les trois chasseurs s'en allèrent, les chiens trottant à leurs côtés dans le silence de l'hiver.

L'après-midi se déroula à merveille : Blanche longea d'abord des maisons aux pignons à gradins, puis des chaumières dont le toit de chaume protégeait les carreaux de la neige. Les ruelles pavées laissaient passer les charrettes chargées de branchages. De vieux tonneaux dormaient çà et là devant certaines habitations, alors que des bûches, empilées à la hâte contre les murs, attendaient de nourrir les feux de cheminée.

Une odeur de bois brûlé et de pain chaud flottait dans l'air. Tout semblait paisible — trop paisible, peut-être, comme si le temps lui-même retenait son souffle.

La jeune fille s'aventura au-delà du village. Elle s'arrêta devant une ferme située près d'une rivière enjambée par un vieux pont de bois. Un homme réparait le toit enneigé, tandis qu'un autre portait une échelle. Une fumée blanche s'élevait, effaçant par instants le ciel bleu.

Elle leva ses yeux vers le seuil de la bâtisse, où se tenaient trois jeunes femmes vêtues de lourdes robes en laine.

— Bonjour, Blanche, dit l'une d'elles avec un sourire. Nous sommes les sœurs d'Aalbert. Je m'appelle Anneke, voici Amelia et Antje. Souhaiterais-tu te joindre à nous ?

— Avec plaisir.

Blanche les suivit à l'intérieur d'une petite pièce sombre aux murs de pierre apparente, où se dressait une table de ferme entourée de tabourets. À sa gauche se trouvait une pile de sacs de laine, posée à même le sol sur le parquet irrégulier. À sa droite, un rouet chargé de fibres de laine torsadées avait été installé près d'une chaise à bascule.

— Installe-toi, dit Anneke. Nous allons chercher du pain, du fromage et de la bière.

Peu après, les trois sœurs reparurent, les bras chargés de victuailles. Blanche les observa un instant, puis ne put retenir plus longtemps les questions qui l'assaillaient.

— En quelle année sommes-nous ? Depuis quand vivez-vous ici ? Croisez-vous souvent des étrangers ? Que faites-vous de vos journées ? Depuis quand l'hiver dure-t-il ? Jusqu'où s'étend ce territoire ? Avez-vous déjà quitté le village ?

Anneke posa le pain tiède sur la table. La vapeur s'en échappait encore. Elle leva les yeux vers Blanche, sourit à peine — puis parla.

— Nous sommes en 1565. Nous vivons ici depuis la nuit des temps. Les étrangers sont rares, mais nous avons récemment rencontré un jeune homme nommé Henry. Mes sœurs et moi filons la laine et la vendons sur les marchés. L'hiver dure depuis toujours. Quant à nos terres, nous ne sommes jamais allées au-delà du port et des montagnes.

— Mais comment survivez-vous ?

— Nous avons des moutons et des chèvres qui paissent sur le pourtour de la Grande Mer, là où il ne gèle jamais. Ces animaux nous fournissent de la viande, du lait et de la laine. Quant aux fruits, légumes et céréales nécessaires à la survie des habitants et du bétail, ils nous viennent par bateau d'une contrée lointaine — là où nul n'a jamais mis les pieds.

Blanche écoutait, les yeux grands ouverts et le souffle suspendu, abasourdie.

— Amelia, Antje et moi avons aussi la chance de vivre dans une ferme. Nous possédons des cochons et des poules. L'homme que tu as vu sur le toit est notre père : il s'occupe des bêtes qui gloussent et grognent autour de la cour.

Les jeunes filles discutèrent joyeusement, riant et s'échangeant des regards malicieux. Au bout d'un moment, Aalbert, l'aîné de la famille, vint à leur rencontre.

— Mademoiselle, souhaiteriez-vous vous promener dans les bois en ma compagnie ? Nous verrons peut-être des cerfs et des sangliers.

Blanche sentit son cœur s'emballer à l'idée de parcourir les bois, curieuse de découvrir les secrets de la forêt

— Avec joie… mais quelle heure est-il ? Je dois être revenue avant que le sable de mon sablier ne soit entièrement écoulé, sinon…

— Il est à peine quinze heures ; nous serons revenus à temps, vous avez ma parole.

Blanche hésita un instant, jeta un coup d'œil à son sablier… puis décida de se joindre à lui.

Ils marchèrent un moment, jusqu'à l'orée d'une forêt de résineux. L'air y était plus frais, plus silencieux. Ils s'enfoncèrent parmi les pins avant de déboucher dans une clairière où les perce-neige jaillissaient du sol blanc, pareils à des gemmes oubliées par d'anciens mineurs.

Aalbert s'arrêta. Il farfouilla dans sa sacoche en cuir et en sortit quelque chose : une dague, aussi longue que son avant-bras.

Surprise et effrayée, Blanche recula, trébucha sur une racine et tomba.

Le chasseur leva la dague, trembla — puis la laissa retomber.

— Non, je ne peux pas.

Blanche, tétanisée, le fixait.

— La reine Grimhilde m'a ordonné de vous tuer… Partez, avant qu'il ne soit trop tard !

Blanche reprit tout à coup ses esprits et s'enfuit dans les profondeurs de la forêt. Au bout de longues minutes, elle se prit les pieds dans des ronces, dévala un talus et se cogna la tête contre un rocher.

Les flocons s'étaient remis à tomber, se déposant délicatement sur le corps immobile de la jeune fille. Le ciel s'obscurcit. La lune monta, pâle et haute, et quelque part, une chouette hulula dans la nuit.

Puis vint l'aurore. Un homme vêtu d'une cape tenait un cheval blanc par son licol et avançait à ses côtés dans les fourrés. Il était grand temps pour lui de rebrousser chemin : son logis se trouvait bien au-delà du village, au pied des montagnes escarpées. Le vent s'était levé. Avec un peu de chance, il atteindrait sa demeure avant la nuit.

Derrière lui, un jeune beagle trottinait allègrement, la truffe frémissante et les oreilles battant au rythme de sa course. Après trois nuits passées dans la forêt, la chasse s'était révélée fructueuse : ils ramenaient deux renards et trois sangliers. Les bêtes, dépecées sur place, reposaient à présent sur une plate-forme de bois reliée à deux perches que tirait péniblement le cheval.

Le chasseur et sa monture avançaient lentement dans le massif boisé, quand soudain le chien s'élança vers un talus. L'animal s'arrêta près d'un rocher et se mit à gratter le sol avec acharnement.

L'homme s'approcha prudemment. Un manteau émergea du sol, puis un visage : celui d'une femme. Le beagle se mit à lui lécher le bout du nez et, comme par enchantement, elle battit des paupières avant d'ouvrir les yeux.

— Qui… qui êtes-vous ? Où… où suis-je ?

— Je…je m'appelle Henry. Que vous est-il arrivé ?

Henry n'attendit pas sa réponse : il épousseta le manteau de la jeune fille, l'aida à se redresser et l'adossa à un tronc d'arbre.

— Restez ici, je vais chercher de quoi vous réchauffer.

Une fois de retour près de Blanche, il l'emmitoufla dans une épaisse couverture ; peu à peu, elle reprit ses esprits et s'exclama :

— Le sablier ! Je dois retourner au village ! Où est mon sablier ?

Elle farfouilla dans son sac, sortit le petit sablier de verre… puis laissa échapper un cri étouffé.

— Trop tard ! Je suis prisonnière à tout jamais de ce tableau… Que vais-je devenir ?

Henry, compatissant, lui proposa qu'elle se joigne à lui : lui aussi avait été fait prisonnier par la reine. Ensemble, ils trouveraient peut-être un moyen de retrouver la liberté. Blanche monta sur le cheval, et tous deux prirent la route des montagnes.

Le soleil venait de disparaître à l'horizon lorsque la monture s'arrêta devant une maisonnette enfouie sous la neige. Henry aida Blanche à descendre et la conduisit à l'intérieur. Elle s'endormit aussitôt sur une paillasse, blottie confortablement dans des peaux de bêtes. Dehors, le vent gémissait entre les sapins. Henry détela son cheval, suspendit les carcasses dans un abri de fortune, puis vint s'étendre près de la cheminée, épuisé.

Le lendemain, Blanche fut réveillée par le chant du coq. Elle s'assit sur sa paillasse, puis se dirigea vers la petite fenêtre au châssis vermoulu face à elle. Dehors, les montagnes se dressaient, si hautes qu'elles semblaient toucher le ciel.Henry, assis sur un tabouret, dos à la fenêtre, tendait des peaux sur des cadres en bois. À sa gauche, quelques pommes de terre et des salades poussaient sur un lopin de terre miraculeusement épargné par la neige. À sa droite se trouvait un abri contre lequel reposaient de vieux outils rouillés.

Blanche s'assit à la table, mangea quelques galettes encore tièdes, puis rejoignit le jeune homme dehors.

Les jours passèrent, les semaines aussi. Chaque matin, ils allaient se promener autour d'un étang où barbotaient des canards et leurs canetons. Dans le ciel, tournoyaient parfois des buses blanches dont l'ombre effleurait un instant le sol enneigé.

Ce jour-là, Blanche portait une jupe en laine et un corset, le tout recouvert d'une vieille cape râpée. Elle marchait tranquillement au côté d'Henry, tandis que son beagle trottinait devant eux, la truffe plongée dans la poudreuse.

— Henry, as-tu déjà escaladé la montagne ? demanda-t-elle.

— Oui, une fois. J'y ai trouvé la carcasse d'un lynx, figée dans la glace… Je me demande ce qu'il cherchait là-haut…

— Et toi, que voulais-tu faire, avant… tout cela ?

Henry eut un sourire fatigué.

— Écrire. Des histoires, des mondes... Mais ici, on manque même de papier.

Blanche baissa les yeux, songeuse. Soudain, un souvenir la traversa : l'enveloppe que lui avaient donnée Chef et Hatshi. Son cœur se serra. Elle courut vers leur refuge, se jeta à genoux près de la paillasse et tira son sac. Ses doigts tremblaient lorsqu'elle saisit l'enveloppe froissée. À l'intérieur, une lettre… et un collier, froid comme la neige. Elle comprit, avant même de lire, que plus rien ne serait jamais comme avant.

Blanche, pourrez-vous jamais nous pardonner ? Avant de vous rencontrer, nos vies étaient bien tristes : nous avions perdu tout espoir de quitter cet endroit. Il est vrai que nous pouvions nous promener à notre guise dans le musée et à travers les tableaux, mais nous nous savions condamnés pour l'éternité.

Sa majesté la reine Grimhilde — notre chère directrice — a toujours couru après deux choses : le pouvoir et l'immortalité. En l'an 1800, son rêve fut enfin exaucé : elle devint la sorcière la plus puissante d'Europe et triompha de la mort. Rien pourtant ne la préparait à croiser le chemin d'une sorcière plus rusée qu'elle : dame Hedwige.

Durant l'année qui suivit son ascension, la reine incendia des villages entiers, par pure cruauté.

Au bout d'un certain temps, Hedwige, ne pouvant la vaincre, la maudit : la reine ne franchirait plus jamais les frontières de Vienne. Meurtrie, Grimhilde vécut cloîtrée dans son manoir près d'un siècle, avant de permettre à l'empereur François-Joseph Ier de bâtir un musée sur ses terres — à condition, bien sûr, d'en être la directrice.

Or, ce n'était que le commencement ! Un jour d'automne, alors que la reine cherchait à se libérer de sa malédiction, une idée lui vint à l'esprit. Rapidement, elle se mit à chanter de sombres incantations et à concocter d'étranges potions.

« Pourquoi ne pas étendre mon royaume au-delà des murs du musée : les tableaux deviendraient des passages vers mes terres éparpillées à travers le monde — un empire plus vaste encore que la Terre elle-même ! ».

Oh, quelle idée funeste. Une fois chaque tableau ensorcelé, elle transforma des corbeaux en serviteurs et nous condamna, nous, sept frères de Bavière, à la servir. Rares sont ceux qui connaissent encore cette histoire…

Les disparitions survenues ces dernières années ne furent, hélas, pas les seules. En 1891, Raymonde, engagée depuis à peine deux jours, fut la première à disparaître — rayonnante, elle attisa la jalousie de la reine. Ensuite vint le tour de Marcel, bien trop malin, puis celui de Josette, bien trop jolie…

Très tôt, la reine comprit qu'elle avait besoin de sujets pour peupler ses terres : le musée lui en offrait à profusion. Oh, mais pourquoi, vous demandez-vous sans doute, nul ne s'aperçut-il de ces disparitions ? Un des nombreux pouvoirs de la reine est de prédire l'avenir ; elle sait qu'une disparition survenant le jour d'un événement majeur — une naissance royale, la fin d'une guerre civile ou un krach financier — ne fera, ô grand jamais, la une des journaux.

Rien ne fait peur à notre reine… si ce n'est une prophétie annonçant que son règne prendra fin le jour où elle croisera une jeune femme aux cheveux noirs comme l'ébène, à la peau blanche comme la neige et aux lèvres rouges comme le sang : cette femme, Blanche, c'est vous.

Au verso, quelques mots avaient été griffonnés à la hâte : « Voici le collier qui vous ramènera parmi nous. Portez-le en toutes circonstances ». Blanche saisit le bijou serti d'un rubis en forme de cœur et le fit glisser autour de son cou. Une douce chaleur effleura sa peau. Troublée, elle se coucha sans parvenir à chasser de son esprit l'éclat rouge du rubis.

La nuit fut agitée. Elle crut entendre des murmures, sentir des ombres effleurer les murs. Quand elle s'éveilla, le soleil était déjà haut dans le ciel. La porte s'ouvrit dans un long grincement, et Henry apparut — il boitait.

— Henry ! s'écria-t-elle en se précipitant vers lui. Mais que t'est-il arrivé ?

— Une coupure à la jambe en fendant des bûches. Rien de grave… J'ai déjà nettoyé la plaie. Je vais me reposer un peu.

Elle le soutint jusqu'à la paillasse. Le frôlement de leurs doigts la troubla plus qu'elle n'osa l'admettre.

Les jours passèrent. Henry, brûlant de fièvre, ne quittait plus son lit. Blanche veillait sur lui sans relâche, épuisée mais incapable de s'éloigner.

— Ta plaie est infectée. Veux-tu que j'aille chercher un médecin ?

— Non… reste près de moi, je t'en prie.

— Henry, que dois-je faire ? Je ne peux vivre sans toi ! murmura-t-elle, la voix tremblante.

Toc, toc, toc !

Surprise, Blanche se dirigea vers la porte et revint peu après, un paquet dans les bras.

— Qui était-ce ? demanda Henry faiblement.

— Je ne sais pas. C'é… C'était posé sur le seuil…

Elle posa le paquet sur la table, hésitante.

— Qu'est-ce que c'est ?

Blanche enleva l'emballage et découvrit une dague aux reflets d'acier. À son manche pendait un mot : « Aalbert, mon frère, s'excuse de vous avoir fait du tort. Voici la dague qui vous permettra de vaincre la reine. Mes amitiés. — Astrid. »

Elle s'assit sur un tabouret et ressortit la lettre de Chef.

— Il doit bien y avoir un moyen de sortir d'ici, bon sang !

Au matin, Henry délirait. Ses mots, d'abord confus, finirent par dessiner un étrange récit :

Où suis-je, mon Père ? Que m'est-il arrivé ? […] En quelle année sommes-nous ? […] Je veux retourner au musée… […] Puis-je dormir à l'hospice des pauvres ? […] Non, je ne viens pas d'ici — je suis né à Salzbourg ! […] Vous me proposez de devenir novice… mais je ne pense pas que cette vie soit pour moi.

Inquiète, Blanche tentait de le rafraîchir. La plaie d'Henry avait pris un aspect inquiétant ; une odeur fétide s'en dégageait.

Je voudrais acheter un pourpoint, une chemise et des chausses. […] Savez-vous quand le prochain bateau arrivera ? […] J'ai des peaux et de la laine à vendre. […] Il me faut des sacs d'orge, de blé et de maïs. […] Je crains que mes volailles ne tiennent l'hiver…

Blanche, la gorge nouée, relisait la lettre à voix haute. Soudain, elle s'interrompit : les premières lettres de chaque phrase semblaient former un message…

« Baiser d'amour pour le retour. »

Elle resta figée un instant, puis courut prendre son sac, y glissa la dague et se tourna vers Henry.

— Henry, réveille-toi ! J'ai trouvé un moyen de rentrer à Vienne.

Il ouvrit lentement les yeux, la respiration courte.

— Henry, embrasse-moi !

Il rassembla ses dernières forces, se redressa à peine, et leurs lèvres se frôlèrent dans un bref baiser.

Soudain, Blanche sentit une vague de froid envahir la pièce ; elle fut de nouveau aspirée dans un tourbillon argenté, puis, pouf, disparut.

La maisonnette était redevenue silencieuse… Seul le murmure du vent à travers les carreaux persistait. Le bruit s'interrompit mystérieusement ; on perçut Henry pousser un dernier souffle, long et profond.
Puis, plus rien.

Fin